
C’est l’histoire d’un mec – le deuxième accroupi en partant de la droite- qui en dix mois est devenu champion de France, champion d’Europe… puis banni à mort. T’aimes pas ma chute ? Lui non plus.
Jean-Jacques, pour ceux qui ne te connaissent pas, ou ceux qui t’auraient oublié, fais-nous l’équipe type des joueurs que tu as côtoyé au cours de ta carrière. Mon onze d’or ? OK… Comme entraîneur : Jean-Claude Suaudeau. Forcément. Quand tu l’as connu en tant que coach, t’as envie de partager son enseignement par la suite… c’est pas un hasard si autant d’anciens nantais sont devenus entraineurs : [Paul] Le Guen, [Antoine] Kombouaré, [Didier] Deschamps…
Dans les cages, je choisis Fabien Barthez. Lui c’est le gardien de l’an 3000… le goal que le Barca mériterait : avec ses relances au pied, c’est un vrai libéro. Je me rappelle qu’à Marseille il faisait ses [exercices] spécifiques avant, pour pouvoir s’entrainer avec nous, les joueurs de champ. Pour ma défense, en latéral, je prends Eric Di Meco. C’est du solide, rien à dire. Maxime Bossis comme libéro : il m’a beaucoup appris sur l’efficacité défensive, le calme… la classe. Il n’était jamais par terre, un peu comme Laurent Blanc. Mais il était bien meilleur défensivement que lui, faut pas oublier que Blanc est un ancien milieu de terrain. Comme stoppeur : Basile Boli, c’était pas le plus technique des joueurs que j’ai côtoyé mais je n’ai jamais vu une telle rage de vaincre. Il était craint, il faisait mal physiquement aux adversaires. L’autre latéral, ce serait [Jocelyn] Angloma. Un super professionnel, un mec sain. Ca ne m’étonne pas qu’il ait eu une carrière aussi longue… elle a de la gueule ma défense, non ? Au milieu [Jorge] Burruchaga, la grande classe. Deschamps et [Marcel] Desailly, malgré tout : c’est du très très haut niveau, leurs carrières parlent pour eux. Et puis Abedi Pelé : trois fois Ballon d’Or africain, seul George Weah et Samuel Eto’o l’ont fait.
Lui c’est le contraire de Bossis. Tout le temps en train de bouffer le gazon ! (Rirez) Parce que trop rapide, trop technique… Pour éviter qu’ils se fassent descendre, Goetals lui disait toujours de la lâcher la plus vite possible dans les 70 premiers mètres… pour faire la différence dans les 30 derniers.
En attaque je prends Rudi Völler, parce qu’il nous a beaucoup apporté. Et José Touré, lui laisse tomber… c’est autre chose que Yohann Gourcuff ! Il mettait des buts incroyables de la tête, des frappes de 30 mètres, une pichenette pour faire une passe décisive… “Le brésilien“… sauf que lui aurait été titulaire dans l’équipe du Brésil.
J’aurais aussi pu mettre Ľubomír Moravčík dans mon équipe type. Pied droit, pied gauche, coups francs, transversales… Il avait tout. J’ai rarement vu ça…
Elle est très “bleu et blanc“ ton équipe type… C’est normal… on était invincible. Tout du moins on se sentait invincibles. C’était peut-être pas l’effectif le plus talentueux de l’histoire de l’OM [celui de 93], mais ce groupe était fait pour gagner. On était durs. On était craint. On sentait que les autres joueurs n’osaient pas être agressifs avec nous… et si y’en a un qui tentait sa chance, on le remettait direct à sa place… Tu sais c’est ça le très au niveau, c’est ça qui fait la différence : il faut être un guerrier… et on était souvent à la limite. Des fois, de l’autre côté de la limite (rirez). Il ne faut pas oublier que cette équipe, Championnat-Coupe d’Europe-Coupe de France confondus, n’a perdu que 3 matchs sur toute la saison !
Vous jouiez aussi la carte de l’intimidation au niveau européen ? Laisse moi te raconter le soir de la finale [de la Ligue des Champions] … je me rappelle dans le couloir à Munich, avant d’entrer sur la pelouse… ils ont baissé les yeux ! J’étais vraiment surpris. Imagine les Baresi, les Maldini, les Rijkaard… ils baissaient les yeux. On les déstabilisait par le regard, notre attitude, les mots aussi. On se comportait comme des voyous.
« Burruchaga avait le cul comme une passoire quand il revenait du mondial »
Dans ton précédent livre, « Je ne joue plus », tu revenais sur l’affaire VA-OM et tu lâchais une bombe en affirmant que le dopage était organisé à l’OM. T’as été complètement marginalisé à l’époque… Depuis Tony Cascarino a confirmé tes propos… Chris Waddle aussi.
En tant que footballeur, tu témoignes que t’as connu le dopage partout, sauf à Bastia. “Partout“ ça veut dire même à Nantes, dans le “temple du beau football“ ? Partout ! Quand il revenait du mondial, Burruchaga avait le cul comme une passoire ! Il était bombardé ! Mais comme l’équipe de France en 98 était bombardé aussi… Ils étaient tous dopés en 98. Tout le monde le sait… tous ceux qui font les émissions de radio, de télé… Même les soi-disant grandes gueules ! A la limite on dirait que tout le monde s’en fout… Quand Dhorasoo [en 2006] dit que Zidane s’absente 3 jours avant la finale, pourquoi ça n’intéresse personne ? En plus Zidane, lui, il pourrait le dire, tout le monde lui pardonnerait… ce que je peux comprendre à la limite… Quoique… non je comprends pas en fait.
Comment on reconnait un footballeur qui est dopé ? Ses yeux, son comportement agressif, sa propension à péter les plombs… Imagine : mettre un coup de tronche en finale de coupe du monde ! Même moi j’aurais pas fait ça !
Rayon stupéfiant, y’a un ancien de l’OM et du PSG, Bernard Pardo, qui a fait de la taule pour trafic de cocaïne. D’après toi, la coke dans le Foot, c’est fréquent ? Utilisé comme dopant ou c’est plus pour un usage festif ? Je sais pas… Nous, à notre époque, j’avoue, c’était le pétard (rirez). Pétard et belotte… parce qu’à un moment tu te fais chier à l’hôtel, alors c’était ça plus quelques bières. Maintenant j’ai l’impression que la jeune génération est passée à autre chose : coke… et cachetons… Faudrait prendre ça au sérieux à un niveau politique, faire de la prévention… C’est quand même pas normal pour un sportif de haut niveau quand t’y penses… Lorsque tu t’enfiles une bouteille de whisky à 6 heures du mat et que t’es pas bourré, c’est qu’il y a un problème.
Le côté obscur du dopage, c’est la longue liste des décès troubles de footballeurs. Tu cites dans « Sale temps pour le Foot » le récent accident cardiaque de David Sommeil qui a failli y rester. Il y a aussi les “veuves du Calcio“, des épouses de joueurs décédés qui ont ouvert la boite de Pandore en Italie… C’est quand même bizarre que l’on trouve de plus en plus de cas de malformations cardiaques lors des visites médicales des joueurs… rappelle toi de Thuram… ou rien que cet été : Savidan stoppe sa carrière pour raisons médicales !
« Les joueurs achetés avaient les chaussettes relevées pendant l’échauffement »
On parle de plus en plus de Foot sur les chaines infos, la radio… et le débat sur le dopage est complètement occulté. (L’air dégouté) Moi on dit que je crache dans la soupe… mais regardes bien, même avant que je crache dedans, elle était bien dégueulasse… Tous mes anciens coéquipiers m’ont tournés le dos. Tous ! Je t’avoue que ça m’a déçu après ce qu’on a vécu… le seul coup de fil que j’ai eu c’est Di Meco qui voulait récupérer notre titre de champion de France 93 [retiré suite à l’affaire l’OM-VA]. En privé il me plaint… Pourtant lui, il a accès au média nan ? [Il est consultant sur RMC] Il m’a dit qu’il voyait souvent Tapie, qu’il allait lui en parler… Elle est pas belle l’histoire ?
C’est dur… Au niveau médiatique, les paris sportifs bénéficient de beaucoup de pubs : émission spécialisée sur RMC, campagne de comm’ avec Pierre Menès… Alors que c’est potentiellement le péril n°1 sur l’avenir de ce sport… Là avec le développement des paris, c’est peut-être carrément à la mort du petit cheval qu’on va assister.
Y’a un bouquin de Declan Hill, « Comment truquer un match de Foot ? » Où l’auteur prétend que le huitième de finale 2006 Ghana-Brésil, a été acheté; témoignage de Stephen Appiah, capitaine ghanéen, à l’appui. Je l’ai lu… Y’a aussi un journal espagnol [le quotidien ABC] qui a affirmé que des mafieux russes, arrêtés en Espagne, s’étaient vantés d’avoir « acheté » la Coupe de l’UEFA au bénéfice du Zenit Saint-Pétersbourg2 …
S’il y’en a un qui a bien aidé Tapie a tombé de la falaise à l’époque de l’affaire VA-OM, c’est bien Arsène Wenger3 … Wenger en avait marre de constater que les matches étaient truqués, y compris les OM-Monaco ! Quand il en a eu l’occasion, il a donné un coup de bâton. Emmanuel Petit aussi a fait des déclarations dans ce sens, sur la corruption des matchs du championnat de France. Quand on jouait contre eux [l’AS Monaco], il y avait toujours deux ou trois joueurs de chez eux qui étaient achetés… Tu sais comment on les reconnaissait ? Ce sont ceux qui avaient les chaussettes relevées pendant l’échauffement (rirez).
Non ! (rirez) Mais t’as vu où on en est ? On s’croirait dans un polar ! La justice a parlé : à l’époque, l’OM consacrait un million d’euros chaque saison pour acheter des matchs.
L’anecdote savoureuse, c’est la corruption au Standard de Liège… (Rirez) Le coach de l’époque s’appelait Raymond Goetals. Et un des meilleurs joueurs du club était… Éric Gerets. Là où c’est une vraie histoire belge, c’est que le Standard n’avait même pas besoin d’acheter le match pour être champion ! Après cet épisode, Goetals est parti Portugal, Gerets à Milan.
Lorsque l’affaire VA-OM a défrayé la chronique, en 93, t’étais sur le point de signer à Naples… J’avais 27 ans. Normalement, comme footballeur, c’est le début de tes meilleures années… je venais d’apprendre que je faisais partie de la liste pour l’équipe de France… Je suis reçu à Naples, ça se passe très bien, et puis l’affaire VA-OM prend de l’ampleur… et l’UEFA interdit à Naples de me recruter ! Par défaut ensuite ils ont pris Alain Boghossian… J’imagine qu’il devait y avoir un deal entre Naples et l’OM pour un joueur marseillais… Comme j’étais tricard en Europe, je suis parti en Argentine… au Boca Juniors, l’équipe de Maradona et du coach Menotti ! Le rêve… brisé par la FIFA, qui interdit le transfert ! Faut croire que la FFF est quand même puissante ! Imagine : la justice m’a donné 18 mois de sursis, la FFF deux ans fermes. Elle m’a désigné coupable avant que la justice ne m’est jugé.
Et la rencontre avec Maradona ? J’ai vu Dieu. Mon Dieu à moi existe… Il m’a dit qu’il savait qui j’étais, il m’a dit aussi que Burruchaga était con, il trouvait minable qu’un champion du monde se soit fait acheté pour quelques “dollars“ comme il disait… Le Boca, son stade, son public : c’étaient comme Marseille, j’étais fait pour ça…
« Le Foot à Marseille est sous tutelle… »
Question de novice : qu’est ce que ça peut poser comme problème lorsqu’un agent de joueur devient président de club ? Si tu veux on peut aussi imaginer que ce président se fasse virer par exemple (rirez)… Dans le cas de figure que tu décris, le président de club fait venir son réseau de joueurs et arrose différents intermédiaires, chacun touche sa commission. Il enrichit son réseau….
Si je comprends bien le départ de Diouf et l’arrivée de Deschamps à l’OM, c’est le résultat d’un bras de fer remporté par le réseau de Jean-Pierre Bernès… C’est ça. De toute façon le Foot et son business ont toujours été sous tutelle à Marseille… Le Milieu le tue. Et les agents étendent leurs réseaux : regarde Alain Migliaccio qui travaille en étroite collaboration avec Bernès, Zidane lui ramène Ribéry, Nasri, par exemple, un autre joueur… Ils tissent leur toile.
Quand tu parles de “milieu“, tu sais que ce mot est connoté, on peut comprendre “mafia“. Je parle de la mafia.
T’as jamais eu de soucis ? Moi je dis ce que je pense. J’ai 43 ans. Si quelqu’un a quelque chose à me dire, je suis facilement joignable, je ne me cache pas.
Et les supporters comment ils se comportent avec toi ? Certains, la plupart, sont pro-Tapie, pour eux, je suis une balance. Mais ça ne m’empêche pas d’aller à Marseille si je veux… Pour les 10 ans du titre, j’étais en tribune présidentielle toute la journée. Personne ne m’a rien dit. Pas un regard de travers.
Tu sais Bourdieu disait que pour bien connaître un milieu, ses mœurs, il faut nécessairement un traitre qui balance… C’est exactement ça.
« L’objectif c’est de gagner la Coupe du monde 2022 avec la Chine »
A l’opposé du Foot-bizness qu’on évoque ensemble, il y a ton expérience avec Jean-Marc Guillou… Jean-Marc Guillou a ouvert des académies de Football un peu partout dans le monde [Il a formé, entre autres, Koné, Dindane, Kalou, Yapi Yapo, Zokora, Gervinho…]. Lui, c’est bizarre, mais il est d’accord avec ce que je décris dans mes bouquins. Lui, il ne lèche pas le cul des présidents de club… ce serait même plutôt les présidents de club qui l’invite… comme quoi… On devrait bosser ensemble… en Chine. Notre objectif c’est la coupe du monde 2022 avec la Chine. Faut que tu vois ses académies, tu vas halluciner… Ca me rappelle l’ambiance de La Jonelière [le centre de formation du FC Nantes] avec Jean-Claude Suaudeau. Pour entrer dans ses académies, il sélectionne déjà les meilleurs des meilleurs. Ils ne racontent pas d’histoires aux enfants : être footballeurs professionnels c’est exceptionnellement rare. Il n’y a que 47 000 footballeurs professionnels dans le monde ! Avec lui, on ne parle que de Foot, pendant des heures… Dans ses académies, au début ils jouent pieds nus, ils font des matchs sans gardien, les tacles sont interdits. C’est basé exclusivement sur la technique. C’est du très très haut niveau. Je le dis, tant pis si on me prend pour un fou, notre ambition à moyen terme c’est une champions league ou une coupe du monde. Tu vas en avoir du Barca (sourire)…
Au fait c’est quoi la différence entre le jeu nantais, le jeu barcelonais, le toque argentin ? Y’a aucune différence.
OK. Et les coachs français t’en penses quoi ? Y’a pas de grands techniciens français. Deschamps peut-être, on va voir s’il va jouer de façon offensive.
A Monaco, son équipe était plutôt offensive… C’est vrai…
Y’a Rudi Garcia à Lille qui se débrouille… Lui il est pas mal, mais c’est le seul… Je pense qu’on en entendra parler. Le problème en France c’est qu’on a un de ces boulards ! Si tu les voyais à la DTN !!! [Direction Technique Nationale basée à Clairefontaine] Quand t’y penses, depuis tout ce temps la France a gagné une ligue des Champions… et une Coupe du Monde. C’est vraiment pas terrible. Malgré tout, on a un boulard terrible… et celui qui incarne ça le mieux c’est Domenech ! Lui c’est pas possible, il a une tête comme ça [il mime la taille de la bite à Andy Bamboula]… Mais c’est pas le seul fautif… Claude Puel, j’ai rien contre lui, mais c’est pas avec ce genre de coach que Lyon va gagner la ligue des champions. Le pire, ça reste quand même Elie Baup : « Je peux pas prendre de risques au niveau tactique : j’ai des actionnaires » !
« Cantona c’est le King… of England »
Toujours dans ton bouquin, tu fais allusion à un match contre Cantona, tu nous fais savoir que tu t’en es bien tiré… C’est quoi ton secret ? Je sais pas… pour moi ça n’a jamais été un attaquant dur à marquer… je l’avais déjà côtoyé dans les équipes de France, en jeune. Je pense qu’il l’a encore mauvaise de n’avoir pas réussi à Marseille, de ne pas avoir participé à la Coupe du Monde… Il s’est fait mettre à l’écart par Deschamps. C’est un grand politique celui-là. Déjà à l’OM, il aimait faire les feuilles de matchs à 3 heures du mat’ avec Tapie. Il a fait pareil en équipe de France. Le sélectionneur a toujours besoin d’un mec comme ça… c’est un grand politique : je le revois à Nantes qui me disait, avec Marcel, « On va faire des cours de communication », ils avaient l’air trop fiers d’eux quand ils me disaient ça (rirez).
Dohrasoo aurait été boulé parce qu’il avait mis un p’tit pont à Deschamps lors d’un entrainement… C’est lui qui faisait l’équipe… De toute façon ça a toujours été comme ça, à l’époque d’Hidalgo, c’était Platini qui faisait l’équipe.
Jacquet a définitivement écarté Cantona. Cantona, lui c’était le King… of England. Il n’a jamais été roi en France.
Et si tu devais le comparer avec un autre joueur de sa génération… David Ginola par hasard? Ca n’a rien à voir ! Moi j’ai été très dur avec David. Trop même. Surtout à l’époque des PSG-OM. Une fois il s’est pris une gifle au milieu du terrain… comme je te disais tout à l’heure parfois on se comportait comme des voyous… Je le connais un peu… Je le connais bien même, il ne m’en veut pas… il connaissait le contexte marseillais… Imagine Ginola, aujourd’hui, à Barcelone… Je te le dis : il a un Thierry Henry dans chaque jambe.
C’est quoi cette histoire comme quoi Dominique Rocheteau a fait capoté son transfert à l’OM ? Rocheteau était un très mauvais agent de joueur. A l’époque, Ginola avait donné son accord aux dirigeants de l’OM, mais Rocheteau, qui le représentait, les a plantés pour le PSG. Il a essayé de me faire la même chose avec moi lorsque je jouais à Nantes et que le PSG et l’OM voulaient m’acheter. Dès que j’ai su pour David, j’ai arrêté de bosser avec lui. Imagine Ginola à l’OM… (Rêveur) Même Zidane… tous ces grands joueurs du Sud qui n’ont jamais joué à l’OM, c’est quand même bizarre…
Gasface inédit (2008)
Interview : Nico
1 En août 2008 David Sommeil, 34 ans, est victime d’un malaise cardiaque durant une séance d’entraînement avec Valenciennes… Il tombe dans un coma profond durant 15 jours, sa carrière de footballeur est définitivement terminée. Début 2009, Sommeil entre en conflit contre la sécurité sociale qui refuse de qualifier d’accident du travail son malaise cardiaque
2 Selon ABC, Gennadios Petrov, chef de la puissante organisation mafieuse russe « Tambovskaya », et un des ses adjoints ont affirmé, lors de communications téléphoniques interceptées, avoir mobilisé entre 20 et 40 millions d’euros pour « acheter » la demi-finale et la finale de l’épreuve.
3 Wenger s’est confié en 2006 à L’Equipe à propos des années Tapie à l’OM : «J’avais essayé d’alerter. Pour qu’on fasse attention. Je ne pouvais rien prouver, regrette l’actuel entraîneur d’Arsenal. C’était très dur. À l’époque, on vivait dans le sentiment de la corruption et du dopage. Il n’y avait rien de pire que savoir que les dés étaient pipés.»
Wenger va jusqu’à reconnaître qu’il a été troublé par des failles visibles dans l’engagement de certains de ses joueurs. «J’ai eu des doutes et j’en ai fait part à certains d’entre eux. (…) Ce n’est même pas la peine de lever le pied. Il suffit de tirer un corner un mètre un peu plus à gauche ou un peu plus à droite, de ne pas être très bien placé. Ça suffit et on peut même donner l’impression de faire un bon match par ailleurs.»
Au début des années 90, Arsène Wenger avait déclaré qu’il était impossible d’être champion de France contre Marseille. «C’était une équipe magnifique, avec des joueurs exceptionnels. Elle aurait pu se faire un palmarès sur ses seules qualités» regrette-t-il aujourd’hui.